Travail sur un érable : couper une branche

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Travail sur un érable : couper une branche

Lors d’un atelier à Lorient, j’ai travaillé cet érable que je soigne depuis quelques années déjà.

Erable double tronc un mois avant la suppression de la branche (photo peu avantageuse)

Cet arbre vient de la pépinière de Guy Maillot qui à l’heure actuelle est à mon avis celui qui possède la plus belle et importante collection d’Acer (en bonsaï bien sûr, mais aussi en arbres de jardin). Celui qui cherche un érable en bonsaï à un tarif raisonnable, connaît désormais l’adresse où trouver son bonheur.

Depuis le début, la première branche me gênait car trop identique à celle placée juste au dessus et limite en arrête de poisson. Mais couper cette branche impliquait de créer une cicatrice sur ce tronc qui possède une si belle écorce. Alors j’ai vécu avec cette branche jusqu’à ce dimanche de novembre où j’ai passé le cap et pris ma scie. A plusieurs, c’est parfois plus facile de prendre de telle décision…

Comment couper une branche sans risque ?

La coupe a été réalisé avec une scie. Il est préférable d’utiliser une scie par rapport à une pince concave car cette dernière peut provoquer un traumatisme intérieur, le bois peut se fendre et empêcher la bonne cicatrisation.

Plaie de taille de la première branche

Après avoir coupé la branche à la scie, on utilise une pince concave bien affutée pour reprendre grossièrement la plaie. Ensuite, on utilise un lame (couteau ou scalpel jetable) très aiguisée pour reprendre la coupe en enlevant une fine tranche à la fois. Il faut faire de fins copeaux, de fines feuilles de bois. On laisse presque faire le couteau.
Une fois la plaie affinée, lissée, j’ai choisi de la mastiquer avec un mastic liquide japonais (le kyonal). J’utilise habituellement le mastic japonais en pâte épaisse (le cut pasta) mais celui-ci empêche parfois le bourrelet de se former correctement. Les deux mastics ont leur avantages.
Je n’ai malheureusement pas de photo de la coupe ni de la reprise de la plaie au couteau mais je parlerai plus longuement de cette technique lorsque l’occasion se présentera à nouveau.

La mise en forme n’est pas finie : surveiller la cicatrisation, continuer le travail sur le nebari, ligaturer et haubaner certaines branches, lui trouver un joli pot…
À suivre donc.